🍽️ Dîner à Langada, Amorgos : un moment suspendu

Langada n’est pas un village qui se dévoile en un coup d’œil. Il faut y arriver en fin de journée, quand le soleil commence à raser les toits plats, quand l’air redescend doucement après la chaleur. Le village s’étire sur une pente douce, blotti contre les montagnes, protégé du vent.

Le dîner ici ne commence jamais vraiment à l’heure. On s’attarde en terrasse, on commande un verre de rakomelo, on regarde les chats se faufiler entre les pieds des chaises. Les ruelles s’illuminent peu à peu, et dans l’air flotte une odeur de bois, d’herbes grillées, d’agneau qui cuit doucement.

À Langada, les tavernes ont souvent un nom simple, parfois juste celui du propriétaire. Les tables sont en bois, nappes en tissu un peu passé, assiettes ébréchées parfois, mais le goût… Le goût est pur. Salade de câpres, mizithra fraîche, poulpe grillé au vinaigre. Le pain est chaud, le vin maison. Tout est fait là, juste derrière.

Les enfants jouent encore sur la place. Les anciens commentent le vent. Les randonneurs, encore poussiéreux, s’installent en silence. Le ciel se remplit d’étoiles.

Et alors que le repas s’étire, qu’on partage encore une dernière assiette de galaktoboureko, on comprend ce que signifie dîner à Langada : ce n’est pas juste manger, c’est s’enraciner un instant dans un lieu, s’y fondre, et y laisser un peu de soi.

A propos clemence 261 Articles
Rêveuse et voyageuse. Je parcours les Cyclades et le monde en solo J'espère vous apporter des conseils et vous donner de bonnes adresses.

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